Songe d'un voyage en Gaspésie

Nouvellement sur le marché du travail, je vis mon premier été en tant que professionnelle. L'idée de voir tout le monde avoir deux, trois ou même quatre semaines de congé me rendait folle de jalousie. Je dût me contenter d'une seule semaine. J'avais donc une semaine off, une voiture, mon gear de plein air et la tête pleine de destinations potentielles.

Une amie Anne-Marie s'est jointe au plan et nous avons décidé que nos vacances allaient se déroulées au pays des pêcheurs et de la fraicheur du fleuve, la Gaspésie.
Nous partîmes donc samedi matin, un peu amochées de la veille, mais la tête légère d'être enfin en congé.
7h de voiture plus tard, un pouceux écrivain qui s'appelait Cyril, un sandwich aux tomates préparée par Jacques le paternel à l'Isle-Verte, trois paquets de truites fumées et une visite du centre-ville de Matane, nous arrivâmes enfin au Sea Shack, premier arrêt de notre périple.
Vous avez sans doute déjà entendu parler du Sea Shack qui se décrit comme une Auberge Festive, c'est à dire à mi-chemin entre un tout-inclus à Punta Cana, un terrain de camping et une auberge de jeunesse. Je vous laisse imaginer le genre de soirée qu'on y passe (des condoms sont gracieusement offerts lorsque nous réglons notre terrain de camping). Notes aux lecteurs, si vous n'aimez pas l'odeur de patchoulis et voir des gens à rasta, le Sea Shack n'est pas votre destination vacances, car l'équipe du Sea Shack sont de très sympathiques gens qui semblent parfois échappées d'un Rainbow...

C'est donc dans l'optique de passer une belle soirée arrosée que nous sommes arrivés dans ce lieu paradisiaque de vacanciers en quête de soirée festives avec des semblables. Un show de reggae-Dub plus tard (J'ai cherché le reggae et le dub toute la soirée...)et beaucoup de gin tonique, je réussis à retrouver ma tente sous les première lueur de soleil.

Le lendemain, nous sommes allés à la pêche aux macreaux sur les quais de Ste-Anne-Des-Monts accompagnées de deux français en cavale. Nous avons eu droit à un cour de pêche aux macreaux des vieux de la place et à la perte de plusieurs hameçons dans le fleuve (Ouin , es Français sont vraiment mauvais au tir à la pêche)


Fin de la partie 1 du voyage

Fraichement reposée, nous prîmes la route pour le Parc de la Gaspésie où une randonnée de 33km dans les sauvages sentiers du parc nous attendait. La première partie de la randonnée s'est bien déroulée, pas trop de sueur ni d'animaux dangereux à notre poursuite. La deuxième journée a commencé avec une rencontre de 300livres avec un panache. Nous avons vu deux orignaux dans l'espace d'une heure. C'est tellement impressionnant de voir ces bêtes si calmes et si habiles à se promener dans les bois. (ils sont quatre fois plus gros que nous et ils se promènent dans la forêts avec autant d'aisance qu'un elfe dans l'imaginaire de Tolken.) Nous étions ''suivi'' par un autre type d'espèce moins rare et impressionnant que les orignaux, un groupe de randonneur de six personnes en provenance de Montréal. Cette race de randonneur se caractérise par l'abondance d'équipement provenant de La Cordée, des bâtons de marches, des bottes à 400$, des filtreur à eau (chose que nous avons oublié...j'en ai chèrement payé le prix) et surtout des chants campagnards dans les montagnes. Nous qui espérions trouver la paix dans les sentiers FAIL !
Fin de la partie 2 du voyage.

Après une bonne douche et un RedBull, nous attaquâmes la route 299 direction Carleton-sur-mer où un souper de moules, Bernard Adamus et la bière de la micro-brasserie du Naufrageur nous attendait. Nous avons passé trois jours dans cette charmante petite ville gaspésienne (qui perd un peu de son charme avec l'assaut touristique estivale..) où nous avons vu (et revue) des amis de longues dates. (Sabrina, Moof, Julien, Mira, Marie-Ève, Juno, Anne-Julie, contente de vous avoir vu!!)

Notre séjour s'est soldé avec deuxième prestation de Bernard Adamus en trois jours, une virée dans un bar dans un bateau, beaucoup de fou rire, une bataille entre des brunswiquois et des gaspésiens, un policier en furie, un levé de soleil sur la baie des chaleurs et un croissant au fromage délicatement déposé au pied de notre tente.

Un matin froid et venteux qui nous a fait dire ''Hey manne, on retournes-tu à la maison ? ''